DEGALY WILSON KAMBISSI Suzelle, une femme ambitieuse qui baisse difficilement les bras


12 Juillet 2020

Après l’obtention du Baccalauréat G2 en Technique Quantitative de Gestion à Brazzaville, c’est toujours dans la capitale congolaise qu’elle valide son Brevet de Technicienne Supérieure en Comptabilité et Gestion d’Entreprises à ISCOM-CEREC en 2011.

De SGEC-CONGO SA à LM Services et à la fondation Mère PHILO

Avant la création de sa propre entreprise, c’est à la Société Générale d’Entreprise de Construction du Congo (SGEC-C) que DEGALY WILSON KAMBISSI Suzelle effectue tout son parcours de salarié.

Recrutée en 2009 comme Assistante Achat, elle est promue l’année suivante Assistante Logistique. En 2011, elle est Assistante du Magasin Central jusqu’à sa démission en 2015 pour devenir Directrice Générale de LM Services qu’elle a créée une année plus tôt.  LM Services est une entreprise de prestations de services et de décoration intérieure.

En 2018, pour rendre hommage à sa mère qui était son héros, son modèle et sa source d’inspiration, DEGALY WILSON KAMBISSI Suzelle a décidé de créer la fondation Mère PHILO. En effet, cette maman qui avait un sens profond du partage pouvait tout donner aux autres tout simplement pour les voir heureux. Elle est morte de cancer et c’est en sa mémoire que la fondation Mère PHILO va aider les personnes vulnérables et en particulier les femmes notamment celles atteintes de cancer.

Des solutions innovantes face aux difficultés

Au cours de son parcours entrepreneurial, DEGALY WILSON KAMBISSI Suzelle a été confrontée aux difficultés d’une PME en phase de démarrage et de femme cheffe d’entreprise. Mais à chaque fois la dirigeante a innové pour trouver des solutions et assurer le développement de son business. 

Comme beaucoup de PME sans référence au début de leurs activités, il est difficile de décrocher des contrats à cause du manque de confiance de la part des prospects. La solution ici a été de proposer des prestations gratuites. « En effet, à la fin des chantiers j’effectuais les finitions. La qualité du travail bénévole a été appréciée et la satisfaction a permis des recommandations vers de potentiels clients » se souvient DEGALY WILSON KAMBISSI Suzelle qui estime que « le bénévolat est très important en début d’activités. ».

L’autre difficulté de la cheffe d’entreprise était liée à son genre : « J’ai eu des difficultés en tant que femme car nous sommes perçues comme le sexe faible. Certains hommes estiment que la femme n’a pas la capacité d’effectuer de grandes réalisations. Les gens sont réticents surtout dans le secteur du bâtiment. »

Pour s’en sortir, il a fallu encore une fois, trouver une solution innovante « Dans mon cas, j’ai été obligée de faire un partenariat avec un homme qui a une PME dans le BTP et c’est son entreprise qui était mise en avant. Puis progressivement, les clients ont commencé à me faire confiance et puis je suis devenue indépendante. »  

Les conseils de DEGALY WILSON KAMBISSI Suzelle aux jeunes pour la réussite dans le milieu professionnel

J’écris beaucoup pour les femmes pour les défendre (Son prochain livre sera publié bientôt, ndlr). Toutes les femmes qui se respectent ont déjà connu l’interdit. Il faut avoir la capacité de se défendre. La meilleure défense c’est l’attaque dit-on. En fait, il s’agira pour la femme d’attaquer par un leadership fort pour se faire respecter.

Les jeunes filles doivent travailler : Il faut semer une graine qui donnera une plante puis un arbre avec de grands feuillages pour que les oiseaux viennent se poser. Il s’agit d’être utile et de pousser les autres à payer un prix pour continuer à disposer de cette utilité.

Il faut que les jeunes filles arrêtent de rêver et partent à l’école. Elles y trouveront la sagesse. C’est cette dernière qui les rendra libres.

Il faut retransmettre les valeurs aux jeunes. Il faut faire des choses avec le cœur pour toucher le cœur des autres. Il faut continuer à apprendre car les leaders ne cessent jamais d’apprendre. Il faut  que les jeunes femmes n’aient que les limites que la vertu nous impose.

La rédaction