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Cadre commerciale dans
une compagnie aérienne, Directrice Générale de CANDY Lingerie et promotrice de
l’événement « Ladies’Afterwork »,
les journées de Marie Christine MOLU BISSOHONG sont bien chargées.
De la fonction de Personnel Navigant de Cabine à la
femme entrepreneure.
Titulaire d’un Baccalauréat
en Lettres et Langues (A4) et d’un DEUG obtenu à la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion de Yaoundé, Marie Christine fait ses débuts dans le
monde de l’aérien comme Personnel Navigant de Cabine en 2001. En 2009,
l’entreprise où elle travaille comme Personnel Navigant de Cabine est mise en
liquidation. En 2011, Marie Christine MOLU BISSOHONG retourne
à l’aviation où elle travaille jusqu’à ce jour. Elle y a occupé les fonctions
de Cheffe de Cabine, Cheffe de Cabine Principale, Cheffe d’Agence à
l’international et aujourd’hui, Cadre Commerciale à la Direction Commerciale
& Marketing.
Deux ans après, en 2003,
elle réalise son rêve d’enfance, l’entreprenariat. « Être Entrepreneur est un rêve d’enfant. Aussi loin que je me souvienne,
j’ai toujours voulu travailler à mon propre compte et assez rapidement. Parce
qu’à mon sens, c’est l’Entreprenariat qui donne cette véritable liberté ainsi
que l’opportunité de se réaliser pleinement et d’avoir un impact positif sur
son environnement.» confie Marie Christine MOLU BISSOHONG. Confrontée
un jour à un souci de belle lingerie, elle se rend vite compte qu’il n’y a pas
de boutique dans le domaine. Après une étude de marché, elle se lance et
réalise son rêve d’entrepreneure. Elle créée en 2003 à Douala une première
boutique CANDY Lingerie, une enseigne spécialisée en lingerie homme et femme. Une
seconde est ouverte en 2018 à Yaoundé.
Les difficultés rencontrées
« Ma principale difficulté relève des RH. Trouver et fidéliser des
collaborateurs fiables et compétents c’est un véritable défi. Je peux vous dire
que c’est une des choses qui freinent le développement de mon activité. Certaines taxes que je trouve abusives. Le
commerçant se fait rançonner au quotidien. Je vous avoue que je cherche
toujours les solutions à ces problèmes.», nous confie Marie
Christine MOLU BISSOHONG.
La militante de la cause féminine
« Je pense qu’il existe effectivement un management féminin. Les femmes
ont plus d’empathie, elles sont moins individualistes. Les femmes dialoguent
plus aisément. Elles sont protectrices du ‘nid’ donc du patrimoine, moins
enclines à détourner ou voler. Ces qualités vont nécessairement influencer leur
type de management. Idem pour les défauts comme la difficulté que nous les
femmes avons parfois à déléguer ». Telle est la position de Marie
Christine MOLU BISSOHONG à propos du Mangement au Féminin. Pour la promotion des femmes, elle pense que « la place des femmes dans l'entreprise
continue d'être marquée par un fossé de disparités avec les hommes. Je suis
pour la discrimination positive en entreprise comme ailleurs. A compétences
égales, de grâce, recrutez des femmes, chers Managers. Jusqu’à ce que les
inégalités salariales et de représentativité aux postes de direction
disparaissent. Il faut absolument donner la possibilité aux femmes de
bénéficier d’un congé de maternité plus long sans que cela ne soit non plus un
prétexte pour freiner sa carrière. » C’est cette engagement pour la
promotion des femmes qui lui ont poussé
à mettre en place en 2013, l’évènement « Ladies’Afterwork »,
une plateforme de Business Networking pour les femmes. D’ailleurs, elle pense
déjà à un autre espace de coworking pour les femmes, le « CoWorHer ».
Ses conseils aux femmes
Donnez-vous les moyens de réussir : Formation,
études, stages, etc. N’arrêtez pas de vous développer. Soyez patiente et
acceptez d’apprendre en commençant au bas de l’échelle. L’argent suivra
forcément après. Ayez un Mentor, quelqu’un qui puisse vous accompagner dans
votre parcours par ses conseils, son coaching. Soyez solidaires des autres
femmes : Vous avez les mêmes challenges en milieu professionnel. Soyez humble
mais demandez toujours ce à quoi vous pensez avoir droit et même plus. Éviter
de systématiquement servir le café et de débarrasser à une réunion quand ce
n’est pas votre travail.
La Rédaction