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Le gouvernement britannique a lancé jeudi 13 janvier un nouveau dispositif contre les violences conjugales, qui consiste à permettre aux victimes de trouver discrètement de l'aide dans les pharmacies en demandant à voir une certaine Annie, qui s'avère être en fait un nom de code. «Le programme 'Demande à voir ANI' (Action needed immediately, action nécessaire immédiatement, ndlr) permettra aux personnes en danger ou subissant des violences de signaler discrètement qu'elles ont besoin d'aide et de soutien», explique le gouvernement dans un communiqué. Un pharmacien pourra alors s'entretenir avec la victime dans un lieu privé pour discuter des mesures à prendre.
Pour diffuser le nom de code, les autorités prévoient une campagne d'information de quatre semaines «ciblée» et «discrète», notamment sur les réseaux sociaux. «Alors que nous devons une fois de plus demander aux gens de tout le pays de rester chez eux pour lutter contre le coronavirus, il est vital que nous prenions des mesures pour protéger ceux pour qui le domicile n'est pas un espace sûr», a déclaré le Premier ministre Boris Johnson, selon qui cette campagne offre «une bouée de sauvetage essentielle» aux victimes.
Au total, 255 pharmacies indépendantes et 2.300 magasins de la chaîne Boots participent pour l'instant au programme, les inscriptions restant ouvertes. Durant le premier confinement, une plainte sur cinq enregistrées par la police en Angleterre et au Pays de Galles - soit plus de 250.000 affaires - concernait des cas de violences conjugales, avait révélé fin novembre l'Office national des statistiques (ONS), en augmentation de 18% par rapport à 2018.
AFP