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Les femmes accèdent toujours moins rapidement que les hommes à un poste de direction.
Quelque 57 % des chefs d’entreprise à l’échelle mondiale déclarent que leurs entreprises sont un peu ou beaucoup plus diversifiées qu’il y a cinq ans. Malgré ce progrès, les femmes prennent en moyenne deux ans de plus que les hommes pour accéder à des postes de direction.
C’est ce qui ressort d’une nouvelle enquête sur l’égalité des sexes menée auprès de chefs d’entreprise à l’échelle mondiale publiée par YPO, un regroupement d’affaires, le Financial Times et la campagne HeForShe, une initiative lancée par ONU Femmes. Les dirigeants ont été sondés lors du Sommet HeForShe qui s’est tenu de façon virtuelle en mars dernier.
Les obstacles spécifiques à l’égalité entre les sexes auxquels les femmes sont confrontées sont toujours bien présents. Là où les progrès sont les plus marquants, c’est au sein d’entreprises dirigées par des femmes. Elles signalent une plus grande représentation de femmes au sein de leurs conseils d’administration, aux postes de direction et dans l’ensemble de leurs activités.
Les femmes chefs d’entreprise ont déclaré que 43 % des membres de la haute de direction de leur entreprise sont des femmes, comparativement à 26 % dans les entreprises dirigées par des hommes. Sur le plan organisationnel, les femmes représentent 48 % de la main-d’œuvre dans les entreprises dirigées par des femmes, alors qu’elles forment 37 % des effectifs dans les entreprises dirigées par des hommes.
Le sondage a aussi révélé que les femmes chefs d’entreprise sont plus susceptibles que leurs homologues masculins de devoir « trouver un équilibre entre le respect et la sympathie » (30 %) et « surmonter les idées préconçues des autres à leur sujet » (20 %). À l’opposé, seulement 9 % des chefs d’entreprise masculins ont dû surmonter des idées préconçues. Lorsqu’on leur a posé des questions sur les « attentes culturelles liées au sexe », 2 % des répondants masculins ont déclaré y être confrontés, comparativement à 47 % des répondantes.
Il n’y a là rien de nouveau, ce sont souvent les contraintes familiales qui ralentissent la progression des femmes. Près de trois quarts des répondantes (73 %) ont pris un congé ou ont sacrifié leur avancement professionnel pour des raisons familiales, comparativement à 42 % des répondants de sexe masculin.
Des pistes de solutions
Les répondants ont aussi fourni plusieurs pistes de solutions sur la façon dont les chefs d’entreprise peuvent favoriser un leadership plus équitable, notamment former les employés sur les préjugés inconscients, donner la priorité au recrutement des femmes et mettre en place des options de travail flexibles.
YPO regroupe 30 000 chefs d’entreprises provenant de 142 pays. Le sondage a été mené auprès de plus de 2 000 membres d’YPO, âgés de 24 à 92 ans, dont 23 % étaient des femmes.
Source : Finance et Investissement