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En construisant il y a plus d'une année une école primaire dans le secteur Vauquelin, à Longueuil, Construction Gératek ne se doutait pas qu’elle allait faire tomber autant de préjugés concernant la place des femmes en construction. Entre les coulées de béton et les coups de marteau, cette entreprise de Sherbrooke s’est rendu compte que son chantier comptait 25 % de femmes, alors que la moyenne nationale se situe entre 2 et 12 % !
« Nous avons nous-mêmes été surpris de constater cela en nous comparant aux statistiques de l’Association de la construction du Québec. Toutefois, le respect de l’autre et le travail d’équipe font partie de nos valeurs depuis la création de Gératek. Nous sommes conscients d’avoir créé un milieu de travail sécuritaire, qui attire les femmes par ricochet, mais surtout, nous faisons en sorte qu’elles demeurent longtemps chez nous », explique Charlotte Angers, copropriétaire de Gératek depuis 20 ans.
En effet, non seulement Gératek a-t-elle une sensibilité à l’embauche des femmes, mais l’entreprise s’assure qu’elles s’intègrent bien en faisant des suivis réguliers et en étant attentive. Même si la plupart des femmes qu’elle embauche ont du caractère et sont capables de répondre aux hommes, certaines en ont moins. Ainsi, Gératek se fait un devoir d’intervenir rapidement et efficacement si quelqu’un constate des comportements déplacés. Mais surtout, l’entreprise leur pose des questions.
Chez Gératek, que ce soit dans les bureaux ou sur les chantiers, c’est tolérance zéro en matière de harcèlement. Et c’est ce soutien indéfectible de leur employeur qui fait toute la différence ! Les femmes sur leurs chantiers de construction, qu’elles soient chargées de projets, adjointes à l’administration, charpentières-menuisières, électriciennes ou agentes en santé et en sécurité sont unanimes sur ce point.
« Nous avons toutes vécu, au cours de notre carrière, des incidents malheureux. Mais pas chez Gératek et c’est grâce à la culture de l’entreprise. La mixité apporte tellement de bienfaits en plus ! Ça civilise les rapports sur le chantier. On observe une baisse des blagues plates, de réponses promptes, entre hommes et femmes, mais aussi entre hommes. Quand une femme est présente sur un chantier, une réserve s’installe, les rapports sont plus courtois. On constate aussi que les femmes sont moins dans la confrontation, elles optent plus pour la collaboration dans la gestion des conflits. Ça change le ton et les comportements, mais aussi les sujets de conversation qui sont plus diversifiés. Bref, c’est positif pour tout le monde! », souligne Eva Massé-Houle, l’une des deux chargées du projet sur le chantier de l’école du secteur Vauquelin.
Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre en construction, Gératek fait aussi le pari d’embaucher des femmes pour combler ses besoins. « En créant un milieu sécuritaire pour les accueillir, on double nos possibilités de recrutement. Mais au final, que tu sois un homme ou une femme, ce qui nous importe, c’est d’embaucher des gens compétents. Pour eux, la porte est toujours grande ouverte », nuance Mme Angers.
« Depuis plusieurs années, l’ACQ s’implique activement pour l’embauche, l’intégration et le maintien des femmes dans l’industrie de la construction via ses membres, qui, tout comme Gératek aujourd’hui, font rayonner la diversité au sein de leurs entreprises. Le Québec a fait le choix d’être une société plus équitable, égalitaire et diversifiée et nous sommes fiers d’y contribuer positivement », a mentionné Stéphanie Fournier, responsable du Comité d’accès et de maintien des femmes dans l’industrie de la construction de l’Association de la construction du Québec (ACQ).
Source: ACQ Construction