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Après 17 mois à la tête du ministère de la Défense nationale, celle qui présente un profil avec plus d’expérience dans le domaine de la finance et de l’économie sera chargée de conduire un gouvernement dont la principale mission sera, vraisemblablement, de poursuivre et même renforcer la stratégie nationale de riposte contre le Covid-19 dont l’impact négatif sur l’économie du pays ne fait plus aucun doute, mais surtout de relancer la machine économique dont les perspectives sont annoncées difficiles.
À un mois de la célébration du 60e anniversaire de son Indépendance, le Gabon verra pour la première fois une femme diriger son gouvernement. Une femme Première ministre dans le pays, ça ne s’était jamais vu, en effet. Pourtant, c’est le choix qu’a fait Ali Bongo ce jeudi 16 juillet en nommant à ce poste prestigieux Rose Christiane Ossouka Raponda, en remplacement de Julien Nkoghe Bekale ayant passé un an et demi à ce même poste.
Ayant occupé, depuis le remaniement gouvernemental du 30 janvier 2019, le poste de ministre de la Défense nationale, dont elle bénéficiait d’ailleurs du titre de ministre d’État, l’ancienne maire de Libreville (2014-2019) est parmi les personnalités gabonaises que l’on dit bien intégrées. Elle bénéficierait du soutien de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, et de Patience Dabany, mère du président de la République, au point que son nom avait déjà été cité pour remplacer en janvier 2019 le défunt Emmanuel Issoze Ngondet, alors Premier ministre.
Diplômée en économie de l’Institut gabonais de l’économie et des finances (IEF) avec une spécialisation en finances publiques, Rose Christiane Ossouka Raponda a été directrice générale de l’économie et directrice générale adjointe de la Banque de l’Habitat du Gabon (BHG) au début des années 2000. Elle fait son entrée au gouvernement en 2012 en qualité de ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique.
Élue conseillère municipale dans le 3ème arrondissement de la commune de Libreville pour le compte du Parti démocratique gabonais (PDG) est portée patronne de municipalité centrale de Libreville, devenant ainsi la première femme Maire de la capitale depuis 1956. Elle mène alors de nombreuses réformes, assaini les finances de l’institution et laisse à son départ un excédent de près de 27 milliards de francs CFA. Avec l’expérience accumulée dans les domaines de la finance et de l’économie, la nouvelle Première ministre devrait pouvoir relever les défis économiques et sociaux consécutifs à la pandémie de coronavirus.
Source : Gabon Review