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Deux députées recommandent un congé parental d'un anrémunéré à 67% du salaire pour répondre aux besoins fondamentaux de l'enfant mis en lumière par les neurosciences.
Un rapport parlementaire réalisé par deux députées recommande un «congé parental d'un an» rémunéré à «67% du salaire» pour répondre aux «besoins fondamentaux de l'enfant» mis en lumière par les neurosciences. «Nous voulons remettre au centre du débat les besoins de l'enfant: les neurosciences montrent que les trois premières années de vie sont fondamentales pour le développement et l'acquisition de compétences psychosociales de l'enfant», explique jeudi 9 novembre à l'AFP la députée socialiste Isabelle Santiago, co-rapporteur avec Michèle Peyron (Renaissance).
Le rapport, présenté mercredi à la Délégation aux droits des enfants à l'Assemblée, préconise de «permettre aux parents qui le souhaitent de prendre eux-mêmes en charge leur enfant plus longtemps et dans de bonnes conditions». Il préconise d'allonger le congé maternité pour «atteindre 12 semaines après la naissance». Il recommande «un congé parental d'un an», partageable entre parents, «rémunéré à 67% du salaire antérieur».
La ministre des Solidarités Aurore Bergé a annoncé mercredi dans l'Express la création en 2025 d'un «nouveau congé familial» «mieux rémunéré». Les neurosciences montrent que «l'enfant a besoin qu'un adulte identifié prenne soin de lui par des expériences répétées du quotidien. (...) Or, aujourd'hui, les crèches négligent souvent ce principe», selon ce rapport.
«Les crèches doivent s'adapter à ces connaissances nouvelles. Il faut autour du bébé un cercle de sécurité pour qu'il puisse développer ces compétences fondamentales pour le développement de son cerveau», explique Mme Santiago, dont le rapport juge qu'il «faut dorénavant collectivement nous concentrer sur le développement de l'enfant et ses acquisitions durant ses 1000 premiers jours».
Concernant les crèches, la mission demande de revenir sur la possibilité d'accueil en surnombre. Elle défend un ratio de cinq enfants par adulte lorsqu'ils marchent et de trois enfants par adulte pour les bébés (contre huit et cinq actuellement). Elle recommande de réformer la formation initiale des personnels sur la base des neurosciences. Elle demande l'interdiction des formations CAP petite enfance en ligne. «Des personnes l'obtiennent derrière un ordinateur sans jamais avoir tenu un bébé dans les bras», selon Mme Santiago.
Source : AFP