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Ancienne militaire, critiquée pour avoir rencontré le dirigeant syrien Bachar al-Assad en pleine guerre civile, l’élue démocrate hawaïenne du Congrès américain Tulsi Gabbard a annoncé vendredi, à seulement 37 ans, qu’elle se lançait dans la course à la présidentielle de 2020.
Entrée très jeune dans la politique locale à Hawaii, où elle aime surfer, Tulsi Gabbard fut la première américaine d’origine samoane et le premier parlementaire de confession hindouiste à entrer à la Chambre des représentants, où elle siège depuis 2013.
Si elle était élue à la Maison-Blanche, elle deviendrait le plus jeune président des États-Unis.
« J’ai décidé de me lancer et je ferai une annonce formelle la semaine prochaine », a-t-elle déclaré sur CNN vendredi soir, dans un grand sourire.
« Beaucoup de raisons m’ont poussée à prendre cette décision », a-t-elle poursuivi avant d’énumérer le système de santé, la réforme du système judiciaire et la lutte contre le changement climatique. Avec une question « principale, celle de la guerre et de la paix ».
En janvier 2017, Tulsi Gabbard s’était rendue à Damas et Alep, en Syrie, pour, avait-elle expliqué, une mission d’observation afin d’aider à trouver une issue au conflit sanglant.
Elle y avait rencontré le dirigeant Bachar al-Assad lors d’une visite très critiquée aux États-Unis. « Je n’avais au départ aucune intention de rencontrer Assad mais quand on me l’a proposée, j’ai estimé qu’il était important de le faire », s’était-elle justifiée à l’époque.
Elue à 21 ans à l’Assemblée de Hawaii, en 2002, elle s’était ensuite enrôlée dans la Garde nationale de Hawaii et avait quitté ses fonctions parlementaires pour se porter volontaire lors d’un déploiement d’un an en Irak, en 2005.
En 2009, elle s’était de nouveau portée volontaire pour retourner au Proche-Orient. Tulsi Gabbard est toujours réserviste de la Garde nationale.
Les candidats s’annoncent très nombreux du côté démocrate pour tenter de déloger Donald Trump de la Maison-Blanche en 2020. Mais peu ont encore officialisé leurs ambitions.
La progressiste Elizabeth Warren a été la première personnalité de poids à faire un grand pas en ce sens le 31 décembre, en annonçant qu’elle lançait un comité de soutien lui permettant de lever des fonds et prendre la mesure de ses chances.
AFP