Chargement
La Bulgare accède au poste de directrice générale à la place de Christine Lagarde, qui a démissionné pour diriger la Banque centrale européenne.
Quinze Etats européens avaient soutenu sa candidature, dans l’espoir qu’une dirigeante européenne succède à la Française Christine Lagarde, qui a démissionné pour diriger la Banque centrale européenne. Un pari réussi puisque, mercredi 25 septembre, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a officiellement nommé la Bulgare Kristalina Georgieva directrice générale. Agée de 66 ans, elle avait bénéficié d’un changement de statut du Fonds, relatif à la limite d’âge, pour rendre valide sa candidature. Son mandat d’une durée de cinq ans démarre le 1er octobre prochain.
« Je prends mes nouvelles fonctions en étant consciente des gros défis à relever. La croissance économique mondiale continue de décevoir, les tensions commerciales persistent et le fardeau de la dette s’alourdit dans beaucoup de pays », a déclaré Mme Georgieva, citée dans un communiqué. « Dans ce contexte, ma priorité immédiate à la tête du FMI sera d’aider des pays membres à minimiser le risque des crises et à être prêts à faire face au ralentissement économique », a-t-elle ajouté.
Avec le ralentissement de l’économie mondiale, en particulier en Europe, et la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, la nouvelle dirigeante du FMI va devoir s’atteler à une tâche ardue pour inciter les pays à prendre les mesures nécessaires pour ne pas faire dérailler la croissance.
Une expertise dans l’environnement et l’égalité des genres
L’ancienne numéro deux de la Banque mondiale, de centre droit, bénéficiait très clairement du soutien de la France, mais son âge et sa plus faible expérience sur les questions financières ont servi d’arguments à ses détracteurs. Ces derniers lui reprochaient également d’être originaire d’un pays n’appartenant pas à la zone euro. L’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne et les pays nordiques avaient voté pour son adversaire, le socialiste néerlandais Jeroen Dijsselbloem.
A la Banque mondiale, où elle a effectué l’essentiel de sa carrière avant d’en devenir directrice générale en 2017, elle s’est forgé une expertise dans le domaine de l’environnement en multipliant les fonctions dans les domaines du développement durable et des questions agricoles notamment. En outre, elle a beaucoup œuvré en faveur des femmes, appelant à une meilleure éducation des filles, à bannir les lois entravant le travail des femmes, incitant à l’entrepreneuriat des femmes, notamment en Afrique. Sur ce point, elle devrait s’inscrire dans la continuité de Christine Lagarde, qui a sans relâche affiché sa volonté d’agir en faveur de l’égalité des genres.