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Depuis quatre ans, c’est elle qui réunit tous les ingrédients pour que la « mayonnaise » de la plus grande ferme de France prenne.
Diplômée de EFAP Communication, c’est dans ce domaine du marketing et de la communication qu’elle a fait tout son parcours professionnel. Un métier qui est d’ailleurs très féminisé. Voici l’explication de Valérie LE ROY « Ca commence à l’école. Rapidement les filles s’autocensurent par rapport aux filières scientifiques et choisissent les langues ainsi que les filières sociales et la communication. »
L’édition 2020 du Salon International de l’Agriculture (SIA) s’est achevée prématurément le 29 février suite à la décision du Gouvernement d’interdire tout rassemblement de plus de 5 000 personnes. Le Salon avait déjà reçu 482 221 visiteurs (633 213 en 2019) et restera l’un des évènements phares de l’année qui a échappé au report ou à l’annulation.
L’organisation du SIA, un véritable challenge
En période de fonctionnement normal, pendant les 9 jours du salon, les organisateurs reçoivent environ 1 % de la population française et 40 % sont des nouveaux visiteurs d’où la nécessité de se renouveler. Selon Valérie LE ROY « le challenge c’est d’arriver à faire cohabiter, éleveurs, animaux, produits français et étrangers, des politiques et des médias en un seul lieu et en même temps. Il faut que la mayonnaise prenne. » Avant de poursuivre « la valeur fondamentale du salon est la pédagogie. On montre un animal qui est représentatif de sa race. C’est pareil pour les végétaux. C’est un cours énorme de sciences naturelles dans lequel tout le monde apprend quelque chose » et de conclure « C’est un challenge motivant. Après avoir été en charge de la communication du Salon pendant 8 ans, je le dirige depuis 4 ans et ai pour objectif de faire vivre des équilibres entre eux. C’est de la diplomatie et à la fin on tranche. Il faut avoir une main de fer dans un gant de velours et inversement. Il faut être droite dans ses bottes, être passionnée et dynamique. »
Avec l’organisation de la plus grande ferme de France et tous les enjeux que ça représente, Valérie LE ROY s’est fixée une ligne de conduite « je veux vouloir me regarder dans la glace et faire les choses de manière éthique. Ce n’est pas facile. Je refuse tout ce qui est avantages et cadeaux. Et quand on m’envoie des présents, je les partage avec toute l’équipe car il s’agit de récompenser le travail réalisé en commun. »
Un autre challenge est de s’imposer face aux hommes. « Il ne faut pas se laisser impressionner par le côté masculin car –comme dans d’autres secteurs- il y a beaucoup d’hommes dans le domaine de l’agriculture. Pour s’imposer auprès de ces hommes ce n’est pas évident. Parfois dans les discussions entre hommes c’est viril et la présence d’une femme permet d’apaiser les choses » précise Valérie LE ROY.
Féminisation du SIA et du secteur agricole en France
Sur les 49 commissaires, responsables du concours, du salon, il y a 17 femmes et 32 hommes. En 2016, il y avait, selon AGRESTE, 437 000 exploitations agricoles en France avec 824 000 personnes qui travaillent dans les fermes dont 70 % soit 564 000 sont des exploitants. Le quart des chefs d’exploitations ou co-exploitants sont des femmes. Celles-ci représentent 30 % des actifs agricoles.
TT