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Dans le prolongement du rapport CEO Outlook 2018 sur le moral des dirigeants dans le monde, l’étude inédite Global Female leaders Outlook dresse, pour la 1ère fois, un état des lieux de la perception des femmes dirigeantes, en France et dans le monde, sur la transformation numérique et la croissance future de leur entreprise.
A l’ère du numérique, les femmes dirigeantes se montrent plus optimistes que les hommes quant au potentiel de croissance de leur entreprise.
En France, 95 % des femmes dirigeantes interrogées (vs. 80 % des dirigeants) se déclarent confiantes en l’avenir de leur entreprise. 87 % anticipent une croissance de leur chiffre d’affaires de plus de 2 % dans les trois prochaines années. 18 % estiment qu’il devrait progresser de plus de 10 % durant cette période. Seules 9 % des dirigeantes, contre 60 % de leurs homologues masculins, pensent que celui-ci devrait connaître une progression inférieure à 2 %.
A l’échelle mondiale, pour 60 % des femmes dirigeantes, la croissance s’annonce plus difficile à atteindre aujourd’hui qu’elle ne l’était auparavant. En France, elles ne sont que 59 % à se déclarer confiantes dans l’évolution de l’économie mondiale, contre 69 % des dirigeants français. 54 % sont optimistes quant aux perspectives de croissance de l’économie française (vs. 80 % de leurs homologues masculins). Près de 6 dirigeantes françaises sur 10 (55 %) envisagent d’augmenter leurs effectifs. 37 % prévoient une hausse de leurs intentions d’embauche de 6 à 25 %.
Les femmes se montrent également plus prudentes concernant l’impact de l’intelligence artificielle sur l’emploi dans les trois prochaines années : seules 47 % des dirigeantes dans le monde déclarent que l’intelligence artificielle créera plus de postes qu’elle n’en supprimera, contre 62 % des dirigeants internationaux.
La transformation digitale se révèle être une opportunité pour 82 % des femmes dirigeantes françaises, prêtes à investir dans l’analyse prédictive des données.
Plus de 8 dirigeantes françaises sur 10 voient la transformation numérique comme une opportunité. A l’échelle mondiale, 58 % des dirigeantes ont eu recours ces trois dernières années à l’analyse prédictive des données pour appuyer leurs prises de décisions membre du Comité Exécutif KPMG en France stratégiques. En France, 91 % des femmes dirigeantes (contre une moyenne mondiale de 77 %) envisagent d’augmenter l’usage de modèles prédictifs ou analytiques sur les trois prochaines années, contre 45 % des dirigeants français. 59 % estiment que leur entreprise est capable de « disrupter » leur secteur d’activité, et se sentent à l’aise avec les nouvelles technologies telles que l’Intelligence artificielle, la blockchain, la réalité mixte et l’impression 3-D.
Seules 32 % des femmes dirigeantes en France (vs. 55 % de leurs homologues masculins) considèrent irréalistes les attentes de leur conseil d’administration en matière de retour sur investissement d’un projet de transformation digitale. Près de deux tiers (64 %) affirment que leur entreprise n’a pas connu de pertes financières significatives résultant d’investissements hasardeux dans les technologies émergentes.
« Les femmes dirigeantes maîtrisent de plus en plus le digital, les éco-systèmes de la tech et l’utilisation des données prédictives. Agiles et confiantes, elles sont fortement conscientes de leurs atouts, mais également de la nécessité d’un changement culturel majeur pour promouvoir la mixité et la diversité au sens large, facteurs de performance au sein de l’entreprise digitale », explique Marie Guillemot (photo), Associée, membre du Comité Exécutif KPMG en France, en charge du Développement Grands Comptes et Secteurs.
76 % des dirigeantes d’entreprises en France envisagent de collaborer avec des startups innovantes pour atteindre leurs objectifs de croissance.
En termes de stratégie de croissance, 55 % des dirigeantes françaises misent sur l’innovation, la R&D, l’investissement en capital et le recrutement (vs. 28 % de leurs homologues masculins), 22 % sur les alliances stratégiques (vs. 36 %), et 18 % sur les fusions-acquisitions (vs. 16 %).
Pour atteindre leurs objectifs à horizon 3 ans, 76 % des femmes dirigeantes en France (vs. 53 % dans le monde) envisagent de collaborer avec des startups innovantes (FinTechs, InsurTechs, HealthTech), 48 % d’accroître leurs investissements dans la détection de nouvelles disruptions potentielles et 38 % (vs. 49 % dans le monde) de mettre à disposition des produits et services via un fournisseur de contenus numériques (ex. plateforme de social media).
Top 5 des actions menées par les dirigeantes françaises pour soutenir la croissance
Perspectives de carrière dans le digital : les compétences de communication (21 %) et l’accès aux données prédictives (15 %) figurent en tête des facteurs clés de réussite personnelle.
A l’échelle mondiale, 83 % des dirigeantes considèrent les programmes d’accompagnement de femmes entrepreneures comme un bon moyen d’accéder à des postes de direction.
Interrogées en France sur les clés de leur réussite personnelle, les femmes dirigeantes citent en priorité les compétences de communication (21 %), l’accès aux données prédictives / le réseau personnel actif (15 %), et la connaissance approfondie des nouvelles technologies (14 %)… autant de facteurs qui jouent en faveur d’une carrière dans le digital, avec, en dernière position, le système des quotas jugé comme le moins décisif (9 %).
Concernant la prochaine étape de leur carrière, 41 % des dirigeantes françaises prévoient de rester dans leur entreprise, 32 % ne savent pas où elles seront, et 27 % s’attendent à occuper un prochain poste en dehors de leur entreprise actuelle.
Leadership au féminin : les clés du succès personnel
Méthodologie
Source : KPMG