Palmarès de la féminisation : 9 entreprises du classement primées


Palmarès de la féminisation : 9 entreprises du classement primées
@lesechos.fr
  • 02 Novembre 2021

Des efforts doivent à présent s'intensifier pour féminiser les postes de direction générale et de présidence du conseil d'administration, même si on a pu observer, en ce sens, une légère progression entre 2019 et 2020.

Neuf entreprises primées ! Pour la cinquième année d'affilée, la société foncière Gecina , dirigée par Méka Brunel , conserve la première place du classement avec un score de 91,55/100. Son exemplarité passe notamment par la présence de plus de 40 % de femmes dans ses instances dirigeantes : le conseil d'administration , les comités exécutifs (comex) et le Top 100. Le haut du palmarès reste sensiblement similaire aux années précédentes, les entreprises Sodexo (2e) et Maisons du Monde (5e) conservent leur rang. La Française des Jeux (FDJ) intègre le classement pour se positionner à la quatrième place. Quant à Mercialys, elle gagne une place pour se ranger en troisième position.

Mis en place en 2013, dans le cadre du suivi de la loi Copé-Zimmermann, le palmarès de la féminisation permet d'établir annuellement le classement des 120 plus grandes entreprises françaises en mettant en lumière leur engagement en faveur de la féminisation de leurs instances dirigeantes, et plus largement en faveur de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Prix spéciaux

Pour la deuxième année de suite, le ministère chargé de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances a mandaté le cabinet de conseil ConvictionsRH pour réaliser ce palmarès, établi à partir de données chiffrées, transmises par des entreprises de manière volontaire et déclarative. Près de 97 % des entités sollicitées ont participé à la collecte de données, contre 95 % en 2019. Dans le cadre des Assises de l'égalité économique et professionnelle qui se sont déroulées, le 25 octobre 2021, la ministre Elisabeth Moreno a tenu à remercier toutes les entreprises participantes ainsi que les neuf entreprises lauréates. Le palmarès a en effet aussi décerné un prix spécial à L'Oréal (au 6e rang) pour la parité de son Top 100 (51 % de femmes). Autres prix spéciaux pour la Française des Jeux qui obtient le meilleur Index de l'égalité (100/100 à l'Index global et 10/10 au dernier indicateur), pour Rubis, au 57e rang, en raison de la parité à 50 % du comex-codir, ainsi que pour ALD Automotive (43e) qui enregistre la meilleure progression de l'année, en gagnant 64 places de plus par rapport à 2019.

Impact de la loi Copé-Zimmermann

Dans la continuité de la précédente, avec une grille de critères identique et un engagement toujours marqué des entreprises participantes, cette 8e édition confirme, une nouvelle fois, l'impact de la loi Copé-Zimmermann sur l'évolution des taux de féminisation des conseils d'administration et de surveillance puisqu'ils sont passés de 26,2 % en 2013 à 45 % en 2019, puis à 45,5 % en 2020. Ceux des comex marquent une nette progression en un an, en passant de 13 %, en 2013, à 21,4 % en 2019 puis à 24,7 % en 2020. Quant au Top 100, il reste stable avec un résultat identique au taux enregistré en 2019 : 26,2 % (contre 18,5 % en 2013).

Les organes composant les conseils d'administration que sont les comités des nominations et des rémunérations respectent le principe de mixité avec une moyenne de 47 % de femmes dans les comités des nominations et 48 % dans ceux des rémunérations. Ces deux comités représentent les instances les plus féminisées parmi celles étudiées dans le cadre du palmarès.

Des efforts restent cependant à poursuivre pour les postes de direction générale et de présidence du conseil d'administration, même si une légère progression est enregistrée entre 2019 et 2020. Catherine MacGregor (Engie) , Méka Brunel (Gecina), Julie Walbaum (Maison du Monde), Sophie Boissard (Korian), Christel Bories (Eramet) …  Seules 12 femmes sont directrices générales ou présidentes de directoire (contre 11 en 2019) et on dénombre 11 présidentes de conseil d'administration ou de surveillance (contre 7 en 2019), dont par exemple, parmi elles, Sophie Bellon chez Sodexo ou encore Angeles Garcia-Poveda chez Legrand.

Source: lesechos.fr



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