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En Allemagne, le Parlement doit se prononcer sur un projet de loi obligeant au moins une femme dans les comités de direction des grandes entreprises comptant plus de trois administrateurs.
La ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher s'est dite mercredi «un peu vexée» de voir l'Allemagne prendre une mesure «très forte» en matière de parité dans les entreprises, alors que la France réfléchit toujours à l'instauration de quotas de femmes dans les comités exécutifs.
Lors d'un colloque organisé par le Medef sur l'égalité professionnelle, la ministre s'est déclarée «un peu vexée de voir l'Allemagne prendre une position très forte sur le sujet, alors qu'on avait un temps d'avance avec les quotas dans les conseils d'administration». Agnès Pannier-Runacher a ajouté que le gouvernement a «une feuille de route pour l'avenir autour de cette thématique».
L'Allemagne a ouvert début janvier la porte à plus de féminisation des instances dirigeantes de ses grandes entreprises. Selon un projet de loi sur lequel le parlement doit encore se prononcer, au moins une femme devra obligatoirement siéger dans les comités de direction des grandes entreprises comptant plus de trois administrateurs.
En France, les ministres de l’Économie, du Travail et de l'Egalité entre les sexes, Bruno Le Maire, Elisabeth Borne et Elisabeth Moreno, se sont prononcés fin janvier pour l'instauration de quotas de femmes dans les comités exécutifs (Comex) et de direction des entreprises, nécessaires selon eux pour aider à briser le «plafond de verre». Bruno Le Maire avait auparavant indiqué souhaiter qu'une proposition de loi sur ce sujet soit présentée à la mi-mars.
La loi Copé-Zimmermann adoptée en 2011 impose déjà 40% de femmes dans les conseils d'administration. Elle a permis aux femmes d'atteindre en 2019 43,6% des sièges d'administrateurs au sein des 120 entreprises composant l'indice boursier SBF 120. En revanche, toujours en 2019, on ne comptait que 17% de femmes au sein des comités de direction des entreprises du SBF 120.
AFP