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Mardi 3 décembre, la Namibie a élu sa première femme Présidente, Netumbo Nandi-Ndaitwah, 72 ans. Issue du parti au pouvoir, elle a remporté l’élection dès le premier tour avec 57,31 % des suffrages. Dans un pays où deux tiers des habitants ont moins de 30 ans, la présidente aux idées très conservatrices a promis d’attirer de nouveaux investissements.
« Merci pour votre confiance », a sobrement déclaré la première femme élue Présoidente de la Namibie, Netumbo Nandi-Ndaitwah, après son élection mardi 4 décembre. La femme de 72 ans, surnommée « NNN », a affirmé qu’elle tiendrait ses engagements pris auprès des électeurs. Le parti dont elle est issue, la Swapo, est au pouvoir depuis l’indépendance de la Namibie en 1990.
Pendant une campagne où elle s’est évertuée à faire rimer vieillesse et sagesse, elle a notamment promis la création en cinq ans de plus de 250 000 emplois, avertissant que « le monde de l’entreprise ne peut prospérer que si la politique est stable ». Elle s’est aussi engagée à attirer des investissements « grâce à la diplomatie politique » dans ce vaste pays riche en minerais.
Une promesse qui compte alors que la Namibie compte seulement trois millions d’habitants, dont les deux tiers ont moins de 30 ans. Et quelque 46 % des 18-34 ans étaient sans emploi en 2018, selon les derniers chiffres officiels.
Très conservatrice
Fille d’un pasteur anglican, passée par la Russie lors de son exil dans les années 1970, la militante a fait ses classes au Komsomol, l’organisation de jeunesse du parti communiste soviétique. Figure de la lutte pour l’indépendance, Netumbo Nandi-Ndaitwah porte des positions conservatrices, étant notamment partisane d’une législation stricte en matière d’avortement.
Son premier opposant, le candidat du parti des Patriotes indépendants pour le changement (IPC), Panduleni Itula, arrive loin derrière avec seulement 25,50 % des voix dans cette élection qui a connu une forte participation, mais aussi de nombreux cafouillages logistiques et techniques obligeant à prolonger le scrutin de plusieurs jours. Le premier jour du vote, d’interminables files d’attente ont obligé certains électeurs à abandonner, après avoir attendu jusqu’à 12 heures.