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Faire connaître la science à tous. Et surtout à toutes. C’est ce que met en avant l’association basée à Tours, Sciences for Girls. Tout part d’un constat fait par Monika Tcheufa alors qu’elle était étudiante dans le domaine des sciences : peu de filles s’intéressent ou même connaissent l’étendue des métiers scientifiques. « Je me suis rendu compte de ça quand j’ai essayé d’expliquer mon métier à ma sœur », commente la jeune femme de 25 ans.
Devenue ingénieure dans les énergies renouvelables, elle poursuit : « J’ai alors créé une plateforme que j’aurais aimé avoir quand j’étais jeune. » En 2019, elle publie sur ce qui est au départ son blog. C’est en juin 2022 que Sciences for Girls devient officiellement une association. Monika Tcheufa en est la présidente. Elle ressentait le besoin de « mener des actions concrètes sur le terrain ».
« Tout a commencé à Tours »
Étudiante dans la ville de Tours en 2022, elle fait sa première intervention au lycée Vaucanson. « Tout est parti d’une rencontre avec une professeure de SVT lors d’un covoiturage. Je lui ai parlé de mon projet et ça a résonné en elle. Elle m’a demandé de venir dans son lycée. Tout a commencé à Tours », explique simplement l’ingénieure.
Au cours de cette intervention, elle échange avec les élèves sur son parcours et leur demande de citer une scientifique féminine connue « autre que Marie Curie ». Grand blanc. « C’est toujours le cas », raconte-t-elle. Le but de l’association, c’est alors de présenter de « manière ludique » leur parcours et montrer qu’il y a toujours une femme qui a marqué l’histoire dans le domaine des sciences.
Pouvoir s’identifier
Ces portraits de scientifiques historiques sont l’un des axes de travail de l’association. À côté, Sciences for Girls mène chaque mois des interviews de deux scientifiques. « Elles vont nous expliquer leur métier, leur parcours, leur école », développe la jeune femme. Avec ça, l’association touche des « profils différents ».
S’ajoutent les interventions dans les écoles. « Ce sont toujours des femmes passionnées qui viennent présenter leur métier. Le but, c’est que les filles puissent s’identifier et poser leurs questions », continue la présidente de l’association. À la fin de ces actions, certaines élèves « demandent si elles peuvent faire des stages » dans les métiers évoqués. Une victoire pour Science for Girls, qui aimerait « mettre plus l’accent sur les interventions ».
Faire un choix en connaissance de cause
« Le but de l’association, ce n’est pas que tout le monde devienne scientifique, mais que les jeunes fassent leur choix en connaissance de cause », rappelle l’ingénieure. Elle veut aussi montrer que les femmes ont leur place dans ces milieux, souvent majoritairement masculins.
À la rentrée, l’association – qui compte maintenant six membres permanents et une quarantaine de bénévoles – déménagera en Île-de-France. « On voudrait avoir des partenariats pour intervenir régulièrement dans des écoles », souhaite Monika Tcheufa.