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Le conseil d’administration de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) nomme l’ancienne ministre Christine Albanel au poste de présidente pour un mandat de 4 ans reconductible. Elle succède ainsi, dès novembre, à François d’Aubert, lui-même ancien ministre, qui n’a pas souhaité solliciter un nouveau mandat. Le Conseil d’Administration a par ailleurs soutenu la proposition de Dominique Wolton, président du Conseil de l’Ethique Publicitaire, de le nommer au titre de “personnalité qualifiée” dans le but de “perpétuer les échanges tenant compte de sa remarquable expérience”, souligne un communiqué. Christine Albanel préside alors l’ARPP de droit, et exerce la vice-présidence d’une des trois instances associées au dispositif d’autorégulation professionnelle concertée avec la société civile, le Conseil de l’éthique publicitaire (CEP). Honorée, la nouvelle présidente explique que, pour elle, “l’autorégulation est un exemple à suivre dans notre France tellement colbertiste, et que les enjeux du secteur sont plus considérables que jamais, enjeux économiques, enjeux éthiques, mais aussi enjeux esthétiques”.
Christine Albanel, agrégée de lettres et Conseillère d’Etat honoraire, a fait l’essentiel de son parcours auprès de Jacques Chirac, en étant sa principale “plume” pour les discours de sa compétence mais aussi les discours politiques. Elle a travaillé à la mairie de Paris, à Matignon (1986 - 1988), et à l’Hôtel de ville comme directrice adjointe du cabinet du maire, avant de rejoindre l’Elysée en 1995 comme conseillère à la culture et à l’éducation, et aux relations avec les cultes. En 2000, elle est nommée Conseillère d’Etat au tour extérieur, puis en juillet 2003, présidente de l’Etablissement public de Versailles. En mai 2007, Nicolas Sarkozy, élu Président de la République, la nomme ministre de la Culture et de la Communication dans le gouvernement de François Fillon. Elle y porte notamment la loi sur la protection du droit d’auteur sur Internet (loi HADOPI) et la loi sur l’audiovisuel public. Elle quitte le gouvernement lors du remaniement de juin 2009, et après une mission sur le livre numérique, rejoint le comité exécutif du groupe Orange. D’abord chargée de la communication et de la marque, elle devient en 2012, responsable de la RSE, Diversité et Solidarité, Présidente déléguée de la Fondation Orange, et, côté contenus, présidente d’Orange studio.
Elle quitte le groupe en 2020, crée une société de conseil, prend la présidence du comité d’éthique de France Télévisions, du conseil d'administration de Sciences po Saint-Germain-en-Laye et de l’Advisory board du groupe OMNES éducation. Elle est également membre des conseils d'administration du Musée du Quai Branly, de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de Notre-Dame, et d’Universciences. Elle a fait deux mandats de six ans au Conseil Régional d’Ile-de-France.
Enfin, elle est également l’auteur de trois pièces de théâtre jouées à Paris dans les années 1980 (Essaïon, Comédie de Paris et Petit Odéon) - La maison Ambuse (JC Lattès, 1981), Hôtel Jawat et de la Plage (1983), Barrio Chino (Actes Sud, 1992) - et d’un roman Une mère insensée publié chez Flammarion en 1993.
Source : CBNEWS