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Les attaques contre les femmes leaders ont franchi un seuil critique. Selon une étude récente d’ONU Femmes, journalistes, activistes et responsables publiques sont de plus en plus ciblées par des campagnes de harcèlement en ligne, des menaces explicites et des deepfakes sexuels destinés à les humilier et les faire taire.
Ces violences ne restent pas virtuelles. Près de la moitié des victimes établissent un lien direct entre les attaques numériques et des agressions ou menaces dans la vie réelle. Les conséquences psychologiques sont lourdes : anxiété, autocensure, retrait des réseaux sociaux, abandon de carrières publiques.
L’intelligence artificielle amplifie le phénomène. Les deepfakes et contenus manipulés se diffusent rapidement, dans un climat d’impunité largement favorisé par l’anonymat en ligne et l’insuffisance des réponses des plateformes.
Au-delà des victimes individuelles, c’est la démocratie qui vacille. En faisant taire les femmes qui s’expriment, ces violences restreignent l’espace du débat public. ONU Femmes appelle à une action urgente : lois renforcées, responsabilité des plateformes et reconnaissance pleine de la violence numérique comme une violence sexiste à part entière.
La rédaction.
