La nouvelle dirigeante d’Orange, Christel Heydemann, a le profil idéal et un CV impressionnant


La nouvelle dirigeante d’Orange, Christel Heydemann, a le profil idéal et un CV impressionnant
@dirigeantes
  • 06 Février 2022

Une femme ingénieure, la petite cinquantaine", c’était le profil recherché pour diriger Orange avant que la condamnation de son actuel PDG, Stephane Richard, précipite le mouvement de transformation de la gouvernance de l’entreprise qui a donc désormais une Directrice Générale. Elles ne sont que deux dans le CAC40, Catherine Mac Gregor à la tête d’Engie et Christel Heydemann à celle d’Orange mais seront trois au 1er juillet quand Estelle Brachlianoff deviendra Directrice Générale de Veolia. Leurs profils ont de nombreux points communs !

Christel Heydemann est une polytechnicienne de 47 ans, diplômée des Ponts et Chaussée, passée par Alcatel, Nokia et Schneider Electric où elle est entrée en 2014 pour en devenir Vice-Présidente Executive, sept ans plus tard, en mai 2021. Elle allie un parcours d’excellence à une vraie compétence sur le secteur des Telecom assorti d’un parcours éclair dans l’entreprise française, référence mondiale en termes de RSE. Schneider Electric a été classée l’entreprise la plus durable au monde l’année dernière.

Catherine Mac Gregor, 49 ans, Directrice Générale d’Engie depuis le 1er janvier 2021, est sortie de Centrale Supelec en 1995 et a fait une carrière tout aussi éclair dans l’industrie para pétrolière pour l’essentiel chez Schlumberger où elle avait commencé sur des plateformes au Congo et en Mer du Nord. Repérée comme haut potentiel, elle avait rapidement gravi les échelons hiérarchiques. Elle y est restée 23 ans avant de partir diriger Technip en 2019 puis d’être choisie pour diriger Engie après le départ dans des conditions difficiles d’Isabelle Kocher. 

Pas une incarnation de la banalisation de la diversité 

Estelle Brachlianoff, 49 ans, est polytechnicienne et diplômée de l'Ecole des ponts et chaussées. Elle est entrée en 2005 chez Véolia après quelques années dans l’administration publique côté transports. Son parcours y a été tout aussi rapide puisqu’elle est devenue membre du Comité exécutif huit ans plus tard en 2013, instance où elle était la seule femme.  

Profil d’excellence pour la formation d’ingénieures, parcours météorique de hauts potentiels au sein de grandes entreprises industrielles, les trois dirigeantes du CAC 40, qui ont quasiment le même âge et sont toutes brunes, incarnent la possibilité de féminiser l’élite économique française à la condition de venir des grandes écoles ! Elles ne sont donc pas l’incarnation d’une banalisation de la diversité.

Leurs impressionnants CV montrent que l’ont est encore loin de l’égalité homme femmes telle que la décrivait Françoise Giroud en 1983 : "La femme serait vraiment l'égale de l'homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente.". C’est d’autant plus vrai que la nomination de Christel Heydemann est traitée systématiquement sous l’angle féminisation du CAC 40.

Source : AFP


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