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Titulaire d’un
Baccalauréat série A4 espagnol, obtenu en 1988 au Lycée Polyvalent de Bonaberi
à Douala, Nathalie
Patricia JIWNANI, s’inscrit à l’Université de Yaoundé où elle obtient sa
Licence en Droit Privé avant de s’envoler pour la France. Elle obtient tour à
tour une Maitrise en Droit des Affaires à l’Université de Reims en 1994 puis en
1996 un DESS en Administration Fiscale.
Le retour au Cameroun.
Une fois au pays
natal, Nathalie Patricia JIWNANI travaille comme Cheffe Service Contentieux
à Géodis Overseas. Très vite, le besoin
d’indépendance, de s’affirmer en tant que femme, de créer un nouveau concept,
utile et efficace et surtout la passion pour les enfants lui conduisent à se
lancer dans l’entreprenariat.
Les difficultés rencontrées
« Les
difficultés sont multiples et de plusieurs ordres. Sur le plan administratif,
la lenteur des procédures visant à régulariser la structure est à noter. Sur le
plan fiscal, les impôts sont énormes et ne tiennent pas compte du côté social
et peu rentable des structures. Sur le plan social, la concurrence se fait
ressentir mais le problème réside dans la multiplicité des structures non
règlementaires qui s’implantent de plus en plus. Sur le plan territorial,
l’insécurité et le manque d’hygiène aux alentours, empêchent une fiabilité et
une bonne mobilité. Sur le plan des mentalités, il faudrait une bonne
sensibilisation des parents pour la compréhension à la nécessite de créer
l’éveil auprès de leurs enfants. Une nécessite à les insérer dans un milieu qui
est le leur. Une nécessité à développer la psychomotricité et la mobilité physique.
Une nécessite à la socialisation et à la préparation à l’insertion en milieu
scolaire. »
Telles sont les nombreuses difficultés dévoilées par Nathalie Patricia JIWNANI lors
de notre entretien.
Pleine de courage,
elle n’a pas baissé les bras. En juin 2006, elle créée le COCON DE BABOU, une
crèche garderie, halte jeux et petite enfance située à Bonapriso à Douala. L’entreprise
a un effectif de 35 salariés. D’ailleurs, elle l’une des pionnières dans ce
domaine.
La sensibilisation, l’information et la formation, des
leviers pour la promotion des femmes
Consciente de
l’existence d’une touche féminine dans le management, pour Nathalie Patricia
JIWNANI « Le management se traduit par
un sens particulier de l’organisation dans le travail et la discipline. A cela on pourrait ajouter la patience qui
peut être assimilée à la tempérance et à la douceur. Ce qui est particulier aux
femmes. Ceci est vérifiable par exemple dans le domaine qui est le mien, il en
faudrait impérativement. La créativité et le souci d’innovation dans le but de
rechercher la perfection sont souvent des astuces utilisées par la gente
féminine entre autres ».
Pour la promotion
des femmes, elle propose « des campagnes de
sensibilisation, d’information et des formations ensuite et surtout des
recrutements qui peuvent aider à insérer les femmes et à les impliquer
davantage dans le travail. ».
Par
contre, pour réussir la conciliation vie privée et vie professionnelle, «Une bonne organisation, une bonne dose de concession et
un brin de sacrifice font l’affaire » d’après la
Directrice du COCON DE BABOU.
Ses conseils aux femmes
« Premièrement la persévérance, ensuite la créativité,
la patience et enfin beaucoup de détermination à aller jusqu’au bout malgré les
nombreux obstacles. »
La rédaction