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Son pitch à Paris, lors l’édition 2020 de Be A Boss avait marqué le public et le Jury. C’est donc logiquement qu’Emmanuelle GRAS a été l’une des lauréates. En plus d’être porteuse d’un projet innovant, il faut reconnaître que la dirigeante maîtrise également l’art oratoire.
L’entrepreneuriat pour être actrice et non spectatrice de sa carrière
Avant la création de DIPONGO, la future dirigeante ne savait pas quoi faire mais elle avait déjà les gènes de l’entrepreneurial « Depuis que j’étais étudiante, j’ai toujours eu envie d’entreprendre » confie Emmanuelle GRAS.
Pour se donner un large spectre de possibilités, elle se tourne vers un cursus d’ingénieure « J’ai fait le diplôme d’ingénieur car ça ouvre un panel de métier et je voulais être adaptable au marché de l’emploi » précise-t-elle. Direction Lille où elle décroche un diplôme d’ingénieure généraliste spécialisée en bâtiment à HEI. Mais qui dit bâtiment dit mûrs et donc cloisons. Finalement c’est tout le secteur du bâtiment qui ne l’intéresse plus. Elle s’inscrit donc à un Master spécialisé à SKEMA « je voulais ouvrir le volet commercial » complète Emmanuelle GRAS. Ce qui a permis de découvrir et d’intégrer le Big Four Deloitte.
Malgré le côté cloisonné du bâtiment, elle garde tout même un très bon souvenir de son passage à Bouygues Immobilier au point d’apporter la précision suivante « j’ai participé à un projet d’aménagement à Bordeaux sur un éco-quartier. C’était la gestion de projet et une fois par semaine, on se rendait en entreprise. C’était intéressant de venir dans les entreprises différentes et de rentrer dans la stratégie d’entreprise d’où l’intérêt pour le consulting. »
Mais cette expérience intéressante pèse peu sur les choix de carrière de cette entrepreneuse dans l’âme qui n’apprécie guère le statut salarié « Dans le monde du salariat, tu connais à trois ans le poste que tu vas avoir et ça ne m’intéressait pas. Je trouvais dommage de subir la carrière et non pas être acteur. J’ai donc décidé de créer » tranche Emmanuelle GRAS.
La victoire obtenue lors de la participation à un start-up week-end va renforcer cette conviction.
DIPONGO veut décrocher les enfants des écrans et booster leur créativité
La création de DIPONGO part d’un constat devenu d’ailleurs un problème de société « les enfants sont très passifs et restent scotchés devant les écrans. Ce qui altère leurs capacités créatives et les enfants perdent leur débrouillardise. On a créé une application qui aide les enfants à décrocher des écrans » détaille Emmanuelle GRAS.
Restait maintenant à trouver un concept qui permette à la fois aux enfants d’être créatifs et épanouis. La solution viendra du règne animal et plus précisément d’un singe : l’Orang-outan. « C’est un animal très intelligent et créatif. Il joue beaucoup avec son petit pendant 10 ans » précise la Directrice Générale de DIPONGO. Quelle est d’ailleurs l’origine de ce nom ? « Le nom scientifique de l’Orang-outan c’est Pongo. On a rajoute Di car le monde est digital et physique » confie Emmanuelle GRAS.
On retrouve donc Dipongo sur smartphone et tablette. Il s’agit d’une démarche active pour les enfants de 4 à 8 ans. C’est une histoire à écouter ou à lire. Edgar le Pongo se promène dans la jungle. Face aux difficultés rencontrées dans la forêt, il demande à l’enfant de trouver une solution. Il y a un tutoriel qui aide l’enfant dans cette recherche de solution et l’histoire se poursuit sur la base de la réponse choisie. Grâce à la reconnaissance vocale, l’histoire est d’ailleurs personnalisée avec la voix de l’enfant.
La force de l’associée Marion PERET
Au cours de l’entretien avec Emmanuelle GRAS, il y a un nom qui revient sans cesse. Il s’agit de son associée Marion PERET.
« Mon associée et moi avons été animatrices. On a fait le BAFA. Nous avons toujours aimé nous occuper des enfants. Nous sommes très complémentaires et avons les mêmes valeurs. C’est une véritable force » précise Emmanuelle GRAS.
On comprend mieux pourquoi DIPONGO, cette PME de 9 salarié.e.s dont 7 femmes, cartonne.
TT et Bel Lauretta TENE