Gouvernement BORNE: une parité de façade et des rôles genrés respectés


Gouvernement BORNE: une parité de façade et des rôles genrés respectés
  • 21 Mai 2022

Le boys’ club macroniste semble avoir de beaux jours devant lui: si la parité est strictement respectée pour ce premier gouvernement, seule Catherine Colonna s’est vu octroyer un ministère régalien. Aux hommes les postes importants, aux femmes les secrétariats d’Etat.

Ils sont 27 happy few à faire leur rentrée des classes au sein du premier gouvernement Borne : 17 ministres, 6 ministres délégués et 4 secrétaires d’Etat. L’heure est désormais aux comptes. Si le tandem Macron-Borne persiste à reléguer l’égalité femmes hommes en arrière-plan avec un simple ministère délégué, la parité de façade du gouvernement est respectée : quatorze femmes (si l’on compte la Première ministre) et quatorze hommes. Les hommes s’octroient toutefois un ministère de plein exercice de plus que les femmes (neuf contre huit). Une seule ministre déléguée est à relever dans la liste – Isabelle Rome à l’égalité femmes-hommes, diversité et égalité des chances - tandis que les secrétariats d’Etats sont totalement désertés par les profils politiques masculins.

En regardant d’un peu plus près ce mercato, la répartition des ministères n’échappe toutefois pas à la règle du genre. La quasi-totalité des ministères dits régaliens (Armées, Intérieur, Justice, Europe et Affaires étrangères, Economie et Finances) restent entre les mains des hommes. Seule exception au côté de Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Eric Dupond-Moretti et Sébastien Lecornu ? Catherine Colonna, qui hérite du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. En résumé : on ne change rien et on recommence. En 2017, Sylvie Goulard, ministre des Armées, était la seule aux manettes d’un de ces fameux ministères régaliens si convoités comme le soulignait le Haut Conseil à l’égalité. Désormais, il s’agira également d’être prudents sur la constitution de l’entourage du Président – boys’ club bien connu – ainsi que celui des ministres. Les inégalités peuvent avoir la fâcheuse habitude de se tapir dans l’ombre.

Source : Libération


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